Comme avec la cigarette classique, on répertorie les vapoteurs en deux catégories. Il y a ceux qui affectionnent la vape directe et ceux qui préfèrent la vape indirecte. Quelle est la différence entre elles et quels sont leurs effets sur la santé ?
La vape directe
Appelée Direct Lung Inhalation pour inhalation directe, cette technique de vape consiste à aspirer la vapeur et l’envoyer directement dans les poumons. C’est la méthode préférée des amateurs de vape tricks puisqu’elle leur permet d’aspirer une grosse quantité de vapeur, essentielle pour ensuite produire les nuages de vapeur expirés de manière artistique.
Avec l’inhalation directe, le vapoteur aspire un peu plus sur son e-cigarette. Ainsi, il stocke jusqu’à 1000 à 1500 ml de vapeur dans ses poumons. La forte aspiration va faire atterrir la vapeur directement au niveau de la gorge pour ensuite descendre dans les poumons.
Grâce à cette méthode, la saveur de l’e-liquide est plus prononcée. Le vapoteur retrouve aussi ce qu’on appelle hit, qui peut être plus ou moins intense en fonction des composants du liquide. Elle est donc idéale pour les amateurs de bouffées généreuses.
Attention toutefois, quelques précautions sont à prendre pour vapoter avec cette forme d’inhalation :
- Il faut se limiter à la dose minimale de nicotine : vu la quantité de vapeur aspirée en une seule fois, les effets de la nicotine sont plus intenses donc mieux vaut se limiter à une dose minimale. On restera donc sur les 6 mg/ml tout au plus. Au-delà, le vapoteur s’expose à un risque élevé de dépendance, mais pas seulement. Un surdosage en nicotine génère aussi des effets secondaires comme des maux de tête, un étourdissement, des vertiges et des irritations. Ces effets ne représentent pas un vrai danger, mais ils sont quand même gênants.
- Il faut choisir un e-liquide avec une teneur plus importante de glycérine végétale : dans un e-liquide, on trouve du propylène glycol (PG) et de la glycérine végétale (VG) en guise de base. Alors que le PG est responsable du hit et d’une saveur plus soutenue de la vapeur, la VG lui apporte une note plus sucrée et favorise la formation d’une plus grosse vapeur. Elle en détermine donc la quantité qui est essentielle à une vape directe. Notez que les clouds chasers, c’est-à-dire les chasseurs de vapeur ou amateurs de vape tricks utilisent le plus souvent des e-liquides 100 % VG. Ces derniers ne contiennent pas de PG dans la base, mais l’arôme, lui, en contient forcément.
- Il faut toujours vérifier les composants des e-liquides : en règle générale, les liquides pour cigarettes électroniques se composent de la base (PG-VG), de l’arôme et, éventuellement de la nicotine et de l’alcool. Ces deux derniers produits sont strictement réglementés puisque leur taux ne doit pas dépasser un seuil maximal légal. Il est de 20 mg/ml pour la nicotine et de 1 % pour l’alcool. Ces deux substances sont facultatives puisqu’il est très bien possible de vapoter un e-liquide sans nicotine et sans alcool. Leur présence est néanmoins tolérée ce qui n’est pas le cas d’autres produits plus toxiques. On cite notamment l’aldéhyde, le parabène, certaines huiles et les produits psychotiques. Si l’étiquette du flacon d’e-liquide affiche des produits suspects, il est conseillé de ne pas les utiliser. Cette mesure est aussi valable pour la vape indirecte.
- Il faut choisir des cigarettes avec une résistance basse, de moins de 1 ohm. On parle de sub-ohm.
La vape indirecte
Aussi appelée Mouth to Lung Inhalation, l’inhalation indirecte consiste à aspirer la vapeur, à la garder en bouche avant de la faire descendre dans les poumons. L’avantage c’est qu’on peut alors savourer pleinement le goût de la vapeur. Le petit inconvénient c’est l’absence de hit recherche par certains vapoteurs.
Il reste pourtant possible d’en avoir une petite pointe en utilisant un e-liquide à taux élevé de nicotine et de propylène glycol. Comme les deux sont responsables du hit, vous pourrez légèrement le ressentir avec de tels produits.
On rappelle toutefois que la nicotine reste un produit dangereux et source de dépendance. Il est d’ailleurs déconseillé de choisir un taux supérieur à son niveau de dépendance, car cela peut générer les mêmes effets cités plus haut à savoir maux de tête, étourdissements, nausées, vomissements … Quant au PG, il s’agit d’une substance jugée saine pour l’organisme, mais dont les effets à l’inhalation restent encore méconnus. A l’ingestion ou en application, il ne génère aucun effet nocif. Les autorités sanitaires appellent alors à la prudence surtout que même en l’absence de nicotine, il peut générer des irritations au niveau de la gorge à cause d’un hit trop puissant, une sécheresse buccale et une déshydratation. Ces effets disparaissent rapidement au bout de quelques heures sans vapoter, mais ils restent tout aussi gênants.